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Avant propos

L' ACTE MÉDICAL COMME PROLONGEMENT DE LA MAIN DE DIEU.

Antoine KOUAKOU

Professeur titulaire de philosophie

Le premier responsable de l’ONG Fondation Sociale & Vie, en la personne du Berger Provincial KOUTOUAN Marie a l’état civil KOUTOUAN Jean Martial es un Homme de Dieu, au sens d’un serviteur (inutile) dans le champ divin, d’aucuns pourrons, sans aucune retenue, se demander que cherche-t-il dans l’univers médical, principalement à travers une ONG qui opère  dans le domaine de la Santé, en l’occurrence dans le traitement des Cancers du Col de l’Utérus et de Sein ?

Il suffit, pour répondre adéquatement à cette question, de les renvoyer à ce titre évocateur : l’acte médical comme prolongement de la main de Dieu. De quoi s’agit-il ? Ont pourrait immédiatement penser, ainsi que se présente l’ordre de l’énoncé, que le médecin est le premier intéressé voire l’acteur fondamental face aux malades. D’ailleurs l’expérience médicale quotidienne, telle que nous en n’avons l’habitude de le voir, semble mettre le médecin au premier rang dans l’acte de guérir seulement il n’en n’est point ainsi : L’acte médicale ou l’agir du médecin n’est que secondaire. Si tel est le cas, que se passe-t-il de prime abord ?

Au commencement est Dieu. Comment s’empêcher, ici, de faire allusion au prologue johannique ? La Bible dit précisément ce qui suit : «  Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. » Jean 1 v 1 à 4. En affirment ainsi (qu’au commencement est Dieu), cela signifie qu’au départ ou au fondement de l’acte médical se trouve Dieu, auteur de toutes choses, singulièrement et contextuellement la Vie. Implicitement, la guérison vient de Dieu. Sur ce point précis, nombre de médecins sont d’accord quand ils viennent à affirmer a certains patients ou parents des patients : (Nous avons fait ce qui est en notre pouvoir ; tout le reste est dans la main de Dieu.) Bien évidement c’est à ce niveau précis qu’il nous faut comprendre, apprécier à sa juste valeur notre énoncé suscité : l’acte médical comme prolongement de la main de Dieu.

Et conformément à ce que nous avons dit au sujet de la cohérence dudit énoncé, il importe de le présenter maintenant sous la forme suivante : La main de Dieu comme support de l’acte médical.  À présent, il devient plausible, la présence d’un serviteur de Dieu dans un milieu médical. D’un point de vue objectif, en remontant au père fondateur de la médecine, nous découvrons qu’Hippocrate de Cos dit le Grand appartient à la famille des Asclépiades (prêtre médecin.)[1]. « L’expression » de prêtre médecin est digne d’intérêt. Elle vient nous dire qu’à l’origine la médecine était inséparable de la spiritualité, c’est-à-dit a un sens fondamental qu’elle trouve en Dieu sa source première. Au-delà donc du rapport indissoluble entre Médecine et Spiritualité qui vient justifier davantage la personnalité du porteur de l’ONG fondation sociale & vie. Il devient pertinent de savoir dans une perspective contemporaine, il est de plus en plus fait allusion à l’idée d’une médecine

spirituelle, expression synthétique de la coexistence ou de la collaboration entre le médecin et l’homme de Dieu. Ainsi, de l’aveu même de docteur Luc BODIN[1], « La compréhension du sens de notre maladie révèle souvent un conflit psychologique sous-jacente et, au-delà de celui-ci, l’existence de la souffrance profonde de notre être. » Face à une tel souffrance qui échappe aux médecins et qui laisse entrevoir les limites même de la médecine, il est nécessaire sinon indispensable de s’appuyer sur la spiritualité, plus précisément sur Dieu pour qui ‘’rien n’est impossible’’[2]. C’est bel et bien le lieu de le dire, les cas des Cancers en l’occurrence le Cancer du Sein et le Cancers du Col de l’Utérus, sont hors de prise, c’est-à-dire non encore maîtrisés par la Médecine. S’il est évident que Dieu possède la Toute-Puissance (Avec Dieu, nous ferons des exploits,)[3]  il n’y a pas de doute que par la Main de Dieu nous sommes victorieux du Cancer et de toute autre forme de maladies.

En effet, devant le grand nombre de maladies chroniques que la médicine soigne sans arriver à les guérir, il serait temps de se demander si les causes physiques sont véritablement l’origine première des maladies ? Si elle ne serait pas qu’un maillon de la chaine ? Si derrière elles,  ne se cacherait pas une origine plus profonde ?[4] À toutes ces questions, et respectivement, il nous faut répondre par la négative (voir la première question), puis par l’affirmative (voir les deux dernières questions). Cela sous-entend qu’au-delà du mal physique apparent, se cache un mal plus profond invisible voire insaisissable par la Médecine. Or, renchérit l’auteur de la Médecine Spirituelle « Lors d’une maladie, tout l’être aspire à guérir. Mais il ne s’agit pas ici que d’une guérison du corps, elle doit également intéresser l’esprit et surtout l’âme ».[5]

Arrêtons-nous un moment sur le terme ’’intéresser le corps et surtout l’âme.’’ Berger Provincial KOUTOUAN Marie, en s’introduisant dans le monde de la santé par l’ONG fondation sociale & vie, a pris partie pour cette dimension spirituelle de l’homme, condition essentielle de l’humanité. Il est ainsi clair que par sa présence, son action ou ses activités, il recherche la guérison totale des malades atteints du Cancer. C’est en cela que le nom de son ONG est principalement significatif : Fondation Sociale & Vie en cette dénomination, nous est exprimé l’idée suivante : Au regard du désespoir qui est le lot commun des personnes atteintes des Cancers du Sein et du Col de l’Utérus, toute chose qui semble les désintégrer du tissu social, il est nécessaire de leur apporter la vie, de leur redonner gout à la vie par le salut, la délivrance ou la guérison qu’elles pourront obtenir par la main miraculeuse de Dieu. Cette action de portée spirituelle, qui vient en appoint de l’acte médical, a pour finalité de fonder ou refonder la socialité des malades.

La vie, valeur sacrée par excellence reste ainsi la visée première de cette Organisation Non Gouvernementale. L’entretenir chez les personnes atteintes de Cancer, ce à partir de campagnes de sensibilisation et de dépistage précoce, la sauvegarder, coûte que coûte sous l’action d’évangélisations ou de la Foi en Dieu, tels demeurent ses principes fondateurs. Si pour Hippocrate : « La vie est courte, l’art est long, »[6] à travers l’art médical renforcé par l’art de la prédication ne sont-t-il par en leur unité réconcilié, le lieu idéal pour la vie elle-même ou la vie elle-même arrive à se déployer sans obstacle, c’est-à-dire au-delà des limites ou de la durée que la maladie semble lui imposer ? Faire fleurir la vie dans la simplicité de nos gestes envers le prochain, c’est bien là, donner sens à son existence en tant que pèlerin de la Terre et Citoyens des cieux.

[1] BCISSA mise en ligne le 20 janvier 2020. Disponible sur le web http//www.defence.couv.fr/sante/actialite/hipocratre-père-2-la-medecin. Consulté le 16 /12/2021
[2] Luc BODIN, La médecine spirituelle. Soigne l’âme pour guérir le corps, Paris, Tredaniel.La.Maisnie, 2020, Résumer  (430p.)
[3] Bible, Luc 1 :37
[4] Bible, Psaume 60:12
[5] Luc BODIN, Op.cit., 4è découverture.
[6] Luc BODIN, Op.cit., Introduction
[7] Hippocrate, aphorismes 1